Nouakchott, 09/06/2022
L’Assemblée nationale a consacré sa séance plénière, tenue jeudi, sous la présidence de Mme Zeinabou Mint Aoubeck, vice-présidente de l’Assemblée, à écouter les réponses de la ministre de l’Action Sociale, de l’Enfance et de la Famille, Mme Savia Mint N’Tahah, à une question orale qui lui a été adressée par le député Khalilou Ould Dedde, sur le statut de la femme dans la société mauritanienne et sa place dans les politiques gouvernementales.
Le député a indiqué que, selon les statistiques officielles, les femmes représentent 52,99% de la population du pays et occupent une place essentielle dans tous les domaines de la vie sociale. Il a expliqué que les progrès du pays dans les domaines du développement resteront toujours tributaires de l’implication des femmes dans les politiques gouvernementales et du changement de la vision réductrice de la société par rapport au rôle de la femme dans le processus de développement.
Il a indiqué que les femmes mauritaniennes sont toujours victimes de violences (viols, excision, coups...) en plus du mépris et de la marginalisation ainsi que de l’exclusion du marché du travail et de la dépendance qui en résulte.
M. Khalilou Ould Dedde s’est interrogé au sujet des plans du ministère dans le domaine de la protection des femmes contre la violence à laquelle elles sont exposées de temps à autre et sur les stratégies mises en œuvre pour permettre aux femmes d’accéder au marché du travail. Il a demandé des éclaircissements sur les mesures pratiques prises dans ce domaine afin de protéger les femmes et d’améliorer leurs conditions.
Dans sa réponse, la ministre de l’Action Sociale, de l’Enfance et de la Famille a indiqué que la question constitue une opportunité pour faire la lumière sur les problèmes des femmes et parler des perspectives de l’action à venir que le département de l’Action sociale, de l’Enfance et de la Famille entend mener pour faire progresser la femme mauritanienne.
Elle a expliqué que les femmes occupent une place essentielle dans tous les domaines de la vie dans notre pays, et que ce statut a été renforcé par la position qui leur est accordée dans le programme de Son Excellence le Président de la République, M. Mohamed Cheikh El Ghazouani.
La ministre a précisé que le taux élevé d’analphabétisme chez les femmes, la déperdition scolaire, le poids des mentalités, des traditions et autres visions stéréotypées des femmes, ainsi que la pression des obligations domestiques, entre autres, contribuent à limiter les avantages des femmes à exploiter des nombreuses opportunités offertes.
Afin de changer cette situation, et en application du programme de Son Excellence le Président de la République dans son volet relatif à la politique de résorption des inégalités résultant des discriminations sociales, et d’autonomisation des femmes pour une participation active au processus de développement, la ministre a précisé que son secteur a développé une vision claire qui se traduit dans des stratégies rationnelles et des programmes ambitieux, basés sur des objectifs de développement et sur la Stratégie Nationale de Croissance Accélérée et de Bien-Être Partagé (SCAPP), reposant elle- même sur la Déclaration de Politique Générale du Gouvernement présentée par Son Excellence le Premier Ministre, M. Mohamed Ould Bilal Messoud, et adoptée par l’Assemblée Nationale.
Répondant à la question relative aux mesures prises pour protéger les femmes et améliorer leurs conditions, la ministre a indiqué qu’il est nécessaire d’améliorer le cadre juridique pour assurer une plus grande protection des droits des femmes et des filles et stimuler les efforts du gouvernement en général et du département en particulier pour développer le cadre institutionnel afin de prendre en charge les problèmes des femmes, mais aussi le cadre politique et de programmation pour traiter les problèmes des femmes avec équité, améliorer leurs conditions et les autonomiser.
Elle a indiqué que notre pays a ratifié les déclarations, conventions et traités internationaux relatifs aux femmes et aux filles, notamment la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, la Convention relative aux droits de l’enfant, etc